Accueil des stimuli internes
De la même façon que l’on peut améliorer la capacité à gérer les stimuli externes (voir « Ouvrez l’œil »), il est possible de perfectionner progressivement la capacité à gérer les stimuli internes. En effet, notre système nerveux porte en permanence à notre conscience une multitude d’informations produites par notre organisme, que nous identifions comme étant des sensations physiques, des émotions, des sentiments, des images mentales, des pensées.
La capacité à percevoir, identifier et exploiter ces informations est une compétence importante dans toutes les situations de vie, en particulier pour la gestion des situations difficiles. La méthode la plus connue pour développer cette habileté est la « pleine conscience » (mindfulness), qui est largement diffusée.
Il s’agit d’une méthode d’entraînement de l’attention qui met l’accent sur une attitude particulière de prise de recul et d’acceptation par rapport aux productions spontanées de notre système nerveux, et qui consiste à considérer les productions mentales comme étant des « objets » observables de manière neutre et détachée. Comme pour les stimuli externes, elle requiert une pratique régulière d’exercices simples.
Ces exercices en eux-mêmes ne sont pas plus compliqués que pour les stimuli externes, mais il faut un certain temps pour développer cette attitude mentale particulière de prise de recul, d’ouverture, de neutralité et d’acceptation qui est l’élément central de la technique. Une guidance est souvent nécessaire lorsqu’on a des difficultés de concentration ou lorsqu’on subit un état de grande fatigue ou de dépression.
La pratique régulière de cette technique permet d’atténuer l’influence des « filtres » qui restreignent la perception du monde intérieur en sélectionnant automatiquement certaines pensées, sentiments ou sensations qui ne parviennent donc pas entièrement à la conscience. La technique permet ainsi d’être mieux en contact avec notre monde intérieur.
Dans l’approche ECOpsy, elle constitue une composante importante de plusieurs interventions psychothérapeutiques comme l’exploration des souvenirs traumatiques, la gestion des émotions, le contrôle des comportements inadaptés (par ex. TOCs, rumination, phobies) et l’optimisation du comportement en situation difficile.